89179 Corps Expéditionnaire Canadien - 13e Batterie d’Artillerie de Campagne

Napoléon Philippe GAGNE

Né à Québec le 18 juin 1877. 
Décédé le 29 septembre 1918. 
Inhumé au cimetière de Bourlon Wood. 
 
Il a 4 frères et 4 sœurs. 
Après ses études primaires, il est messager puis décorateur d’intérieurs et peintre à Montréal. 
En 1903, il se marie avec Délima THERRION avec qui il a 7 enfants. 
La famille déménage souvent à la recherche de travail mais en 1914, le travail se fait si rare que Napoléon GAGNE décide de s’engager dans le Régiment de Hull afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille. 

  • Engagé en Juin 1915 

C'est le départ vers Valcarter (Québec) avec le Corps expéditionnaire canadien. Napoléon Philippe Gagné fait partie de la 25e batterie d’Artillerie canadienne de campagne. 

31 juillet 1915 : il prend le bateau pour l’Angleterre. 
Septembre 1915 : il arrive sur les champs de bataille de France. 
Mars 1916 : il passe à la 13e batterie d’Artillerie canadienne de campagne. 
Avec son unité, il participe aux batailles suivantes :  
• 1916 : St Eloi, Bois du Sanctuaire, Fermer Mouquet, Courcelette, Zollern Graben, Tranchée Régina. 
• 1917 : Crête de Vimy, Arleux, Fresnoy, La Coulotte, Avion, Côte 70, Paschendaele. 
• 1918 : Amiens, Drocourt-Quéant, Bois de Bourlon (où il trouve la mort). 
Son unité poursuivra son chemin vers Cambrai, Denain, Valenciennes. 

  • Napoléon Gagné et la Bataille du canal du Nord. 

27 septembre 1918 
Extraits du livre de sa petite fille Lucie Gagné :  
« Les canadiens à l’assaut. Journal de la 13e batterie 1914-1918 » 
 
« A 5h20, notre barrage sur l’ennemi a commencé. Jusque là, ce dernier n’était pas soupçonneux d’une attaque éventuelle. Nous avons pris position juste après l’aube entre Inchy et le Canal du Nord, de l’autre coté du « no man’s land », et de là nous avons pris part à la deuxième phase de l’attaque à 8h20 alors que l’infanterie et les chars avançaient sous la couverture de notre barrage de fumée qui masquait la position de l’ennemi au bois de Bourlon… » 


« Le matin du 29 septembre, à quelques kilomètres à l’ouest de Raillencourt, notre batterie a connu de très lourdes pertes. Nous venions tout juste d’établir notre stationnement et nous nourrissions les chevaux lorsqu’un avion allemand, probablement piloté par l’as pilote allemand, le Lieutenant Paul Baumer, a largué une bombe « daisy-clipper » ou « stick-bomb » sur notre stationnement, tuant ainsi mon grand-père, le Chauffeur Napoléon (Nap) Gagné et blessant le Chauffeur H. Lawson et tuant aussi huit chevaux. Lorsque les officiers ont entendu l’avion ennemi, il ont donné un ordre à Nap d’amener le cheval du Capitaine Tim O’Brien, M.C. dans un endroit sécuritaire. Alors qu’il détachait le cheval, il a été frappé par derrière par des éclats d’obus qui lui ont perforé la poitrine. Il a trébuché vers l’arrière contre un arbre et est décédé en moins de trois minutes »

Captain Graham Thomson LYALL

  • Inauguration d'une stèle  commémorative à Bourlon

6 septembre 2008 : une stèle, à proximité du Monument aux morts, rend hommage au Lieutenant Graham Thomson LYALL du British Columbia Regiment(Canada) qui avait participé à la libération de Bourlon en septembre 1918. Il s’y était particulièrement distingué et avait été récompensé par la Victoria Cross.
  

 

  • Historique (Source : Fondation du Patrimoine Ontarien – 2005)  

Graham Thomson LYALL est né à Chorlton, au nord de Manchester, en Angleterre, le 8 mars 1892. Il était le fils du pasteur Robert Henry Lyall et d’Agnes Lisette Wells de Darwen, dans le Lancashire. À la fin de ses études secondaires à la Nelson Secondary School, en 1907, il s’inscrivit dans une école technique de Portsmouth. À la fin de sa formation, en 1911, G.T. Lyall tenta de s’enrôler dans la Royal Navy, mais échoua à l’examen médical.  
 
Il émigra au Canada en 1911, et s’installa à Welland où il travailla pour les Canadian Steel Foundries. L’année suivante, il déménagea à Chippawa pour travailler pour la Canadian Niagara Power Company, qui produisait de l’hydroélectricité à partir des chutes du Niagara. Il déménagea alors à Niagara Falls.  
 
Trois jours après le début de la Première Guerre mondiale, G.T. LYALL démissionna de son poste à la Canadian Niagara Power Company et rejoignit le 19ème Régiment « Lincoln », à St. Catharines. Il fut admis au service actif dans la Welland Canal Force, qui était chargée de défendre des points vitaux le long du canal Welland, des installations hydro-électriques de Niagara, des monuments de Queenston et de Brock, ainsi que des ponts internationaux entre le Canada et les États-Unis.  
 
Le 28 septembre 1915, G.T. Lyall rejoignit le 81ème Bataillon du Corps expéditionnaire canadien (CEC), en tant que simple soldat. Le bataillon fut envoyé outremer et arriva en Grande-Bretagne, en 1916. Le 81ème bataillon fut dissous pour libérer des renforts à destination d’unités en France qui avaient subi de lourdes pertes. G.T. LYALL fut l’un des 350 soldats qui rejoignirent en renfort le 4ème Bataillon canadien de fusiliers à cheval, après que cette unité ait été décimée, le 2 juin 1916, au bois du Sanctuaire, en Belgique.  
G.T. LYALL combattit à la bataille de la Somme, en septembre 1916, et à la bataille d’Arras, en 1917. Il sortit rapidement du rang et fut successivement promu caporal puis sergent. Il fut promu sur-le-champ de bataille et envoyé en Grande-Bretagne pour suivre une formation d’officier. Après l’avoir terminée, G.T. LYALL rejoignit le 102ème bataillon du CEC, en tant que lieutenant, se battant à Ypres, en 1917, et à la bataille d’Amiens, en 1918. Au cours de ses combats, G.T. LYALL fut blessé plusieurs fois : au shrapnel à Pozières, en 1916, à Passchendale, en 1917, et au gaz moutarde près de Lens, en 1918.  
 
En septembre 1918, le Corps d’armée canadien – dans lequel servait G.T. LYALL – reçut pour mission d’ouvrir une brèche dans la Ligne Hindenburg sur le Canal du Nord, dans le cadre de l’offensive pour capturer Cambrai. Le 27 septembre et le 1er octobre 1918, au bois de Bourlon et à Blécourt, G.T. LYALL conduisit son peloton et plus tard, une compagnie plus petite, à la rencontre de l’ennemi, faisant preuve d’une bravoure exceptionnelle et d’un remarquable sens du commandement, infligeant à l’ennemi de lourdes pertes et capturant 182 prisonniers, 26 mitrailleuses et un canon de campagne. « Pour avoir ostensiblement fait preuve de sa capacité de commandement pendant les opérations au nord de Cambrai », G.T. LYALL reçut la Victoria Cross, la plus prestigieuse décoration de l’Empire britannique pour des actes de bravoure, de sacrifice de soi et de sens du devoir en présence de l’ennemi.  
Voici la citation parue dans la London Gazette du 14 décembre 1918 :  
Pour avoir ostensiblement fait preuve de sa capacité de commandement pendant les opérations au nord de Cambrai.  
Le 27 septembre 1918, en menant son peloton vers le bois de Bourlon, il rendit un inestimable service à la compagnie de tête qui était retenue par une position fortifiée qu’il captura par un mouvement de contournement, capturant treize prisonniers, un canon de campagne et quatre mitrailleuses. Plus tard, son peloton, à présent grandement affaibli par ses pertes, fut retenu par quatre mitrailleuses à l’extrémité sud du bois de Bourlon. Rassemblant tous les hommes disponibles, il les conduisit en direction de la position fortifiée et, seul, se jeta en avant et chargea la position, tuant d’une seule main l’officier commandant la position, capturant par la même quarante-cinq prisonniers et cinq mitrailleuses. Ayant atteint son objectif final, il consolida sa position en faisant encore quarante-sept prisonniers, protégeant ainsi les survivants de sa compagnie.  
Le 1er octobre, dans le voisinage de Blécourt, à la tête d’une compagnie affaiblie, il réussit par d’habiles dispositions, à s’emparer d’une position fortement défendue, de quatre-vingts prisonniers et de dix-sept mitrailleuses. Au cours des deux jours d’opérations, le lieutenant Lyall captura dans les trois postes, 182 hommes de troupe et sous-officiers, vingt-six mitrailleuses, et un canon de campagne, sans compter les lourdes pertes infligées à l’ennemi. Il a fait preuve pendant toutes ces opérations de la plus grande bravoure et de grandes capacités de commandement.  
 
Le roi George V décora G.T. LYALL de la Croix de Victoria à Buckingham Palace, le 1 mars 1919.  
 
Après la Première Guerre mondiale, G.T. LYALL retourna en Grande-Bretagne et épousa Elizabeth (Elsie) Moffat Frew, le 24 avril 1919. Ils s’établirent à Airdie, en Écosse, où G.T. LYALL devint directeur général de la société de construction Aerocrete (Scotland) Limited. Tout en occupant son poste dans le civil, G.T. LYALL continua de servir dans la British Territorial Army, en tant que capitaine dans le Royal Engineers. En 1921, il devint officier de réserve de la British Territorial Army.  
 
En 1939, au début de la Deuxième Guerre mondiale, G.T. LYALL fut promu au grade de major, et prit le commandement de la 3ème AA Division Workshop Company, Royal Army Ordnance Corps (TA). Après avoir été promu lieutenant-colonel, G.T. LYALL reprit du service actif et fut envoyé en Afrique du Nord. Il fut promut au grade de colonel et il fut chargé du commandement des 87èmes lignes de communications de la sous-région de la Huitième armée, avant de succomber d’une maladie cardiaque, le 28 novembre 1941.  
G.T. LYALL est enterré au cimetière d’Halfaya Sollum, sur la route côtière de Mersa Matruh, près de la frontière libyenne.  
 
En 2002, le Royal Electrical and Mechanical Engineers Museum of Technology de Reading, en Angleterre, accepta les médailles de G.T. LYALL, dans le cadre d’un accord de prêt à long terme consenti par sa famille. Parmi ces médailles figurent la Croix de Victoria, la Médaille de guerre britannique (1914-1920), la Médaille de la victoire (1914-1919), l’Étoile 1939-1945, l’ Étoile d’Afrique, la Médaille de guerre (1939-1945), la Médaille du Couronnement du roi George V (1911) et la Médaille du Couronnement du roi George VI de 1937.  
 
La Fondation du patrimoine ontarien tient à remercier sincèrement le lieutenant-colonel William A. Smy, OMM, CD, UE, de ses recherches dans le cadre de la rédaction du présent document.  
© Fondation du patrimoine ontarien, 2005

Lieutenant Samuel Lewis HONEY

Il est né à Comm, Ontario en 1894 fils du Reverand George Edward Honey and de Metta Blaisdell.  
Il était instituteur lorsqu’il a répondu à l’appel aux armes.  
 
Il a rejoint l’armée le 22 janvier 1915. Il a obtenu la médaille militaire le 22 février 1917 alors qu’avec son peloton il attaquait des tranchées allemandes sous un lourd feu de grenades.  
Il a aussi combattu à Vimy où il a gagné la médaille de Leadership pour sa façon de maintenir le moral des troupes.  
 
A 24 ans, il est un lieutenant du 78e Bataillon du Corps expéditionnaire canadien lorsqu’il obtient le 27 septembre 1918, la Victoria Cross au Bois de Bourlon.  
« Après que tous ses chefs soient dans l’incapacité de commander, il prit le commandement des troupes et poursuivit l’attaque pour atteindre l’objectif.  
Lorsque sa compagnie se trouva sous un tir d’enfilade, il fit lui-même une reconnaissance et localisa le nid de mitrailleuse. Il fit 10 prisonniers et récupéra les armes. Plus tard, après avoir repoussé des contre-attaques ennemies, il prit un autre nid de mitrailleuses. Il continua à diriger son bataillon avec beaucoup d’audace et de courage.  
Il mourut de ses blessures le dernier jour de l’attaque de son bataillon. »  
 
Le roi Georges V lui a décerné la Croix de Victoria à titre posthume.  
Samuel Lewis Honey est enterré au cimetière de Quéant dans le Pas de Calais.